Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London
Sujet: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Ven 3 Juin - 20:28
Invité
Here comes the rain again
Falling from the stars
Vous avez déjà perdu quelqu'un ? Ce sentiment effroyable qui vous déchire la poitrine. Ça commence par un choc, au début vous trébuchez, un peu, car il faut l'encaisser mais, ouf, vos pieds tiennent bon. Ça va, vous vous accrochez au sol, ça va, ce n'était pas un si grand choc. Les gens mentent, ce n'est pas effroyable. Ensuite, l'air de rien, les plats perdent en saveur, avez-vous mis du sel ? Y a t-il des épices ? Tout a le goût de la pierre. Acre, fade, dur. Comme ce que vous regardez, comme ce que vous ressentez. Peut-être y a t-il des larmes qui coulent, peut-être y a t-il des cris, il ne sait pas, il est encore là, debout, à enfoncer ses orteils dans ce fichu sol. Ce fichu sol qui n'a pas le droit de faillir, il se doit d'être droit, lisse, incassable, immortel. Ce sol là doit tenir bon car lui-même doit rester plus debout encore. C'est lui qui doit être inébranlable, le cœur dans sa poitrine ne doit pas s'arrêter de battre, les larmes n'ont pas à couler, la pluie dans son corps n'existe pas, la nuit dans son esprit ne saurait s'imposer. Il n'y a pas de souffrance au fond de ses yeux car il l'a décidé. Il a décidé. Il ne survit pas, il vit. Il est bien plus fort que ça, non, ce n'est pas de la force c'est l'évidence. Déni. Qui lui a ordonné d'être plus fort que les autres ? Qui a murmuré à cette oreille qu'il a le devoir de ne jamais ressentir la peine ? Personne. Personne n'a obligé le Gryffondor à emmurer en son torse sa douleur, d'y apposer un mouchoir et en détourner le regard. Il s'oblige seul à souffrir en silence et a nier ce mal qui le gangrène. Ce n'est pas vrai. Il sait, on le lui a dit, on lui a raconté, mais ce n'est pas vrai. Les bras de Jezabel qui l'ont enlacé quand la nouvelle est tombée, ce n'était rien que du vent. Elle l'a serré fort contre lui, il a fait de cette étreinte une couverture, un doux mensonge. Ce n'est pas vrai. La rentrée ne peut faire exploser la couverture mensongère. Il y a pourtant une place vide sur le banc des Serpentards ; il y a des silences à ses questions. Ses remarques ne trouvent preneur et le vide, en lui, grossit. Une annonce, quiddich. Ce n'est pas vrai. Colère. Il a osé, ce n'est pas de sa faute, il a osé, il n'a fait que défendre son ami. C'est simplement ça, il a défendu la place qui lui était du alors oui son poings pour la première fois de sa vie s'est abattu sur un visage. Il a senti ses os gémir sous le choc, entendu le craquement de la mâchoire et le sang a sali sa peau. Mais il le fallait, il a pris son poste, il a volé sa place.
Vous avez déjà perdu quelqu'un, quelqu'un que vous imaginiez immortel ? Quand les nuits clairs vous pensiez à votre propre enterrement, avez-vous envisagé que c'est l'ami qui sera dans la tombe ? Il y a des phases, raconte t-on, qui vous mène à l'acceptation. London bloque sur la colère car rien ne peut apaiser ce qu'il ressent. Les fous se sont heurtés à sa douleur muette, implacable, froid de douleur, c'est un feu dévorant en lui qui ne fait que grossir de semaine en semaine. Injuste. Cruel. Stupide. Ridicule. Sans panache, il s'en est allé. Ça aurait dû être moi, pense t-il les soirs où le Mal est trop lourd à porter. Ça aurait dû être moi car, moi, je n'ai pas son avenir ; moi je ne suis personne et si je m'envole, des larmes ont s'arrachera mais le monde continuera de tourner. Lui, c'est un peu comme si le soleil avait perdu de l'éclat ; comme si l'espoir, les rêves, avaient foutu le camps.
Et comble du malheur, la vie ne l'ayant pas assez bafoué il fallait que les Hommes s'y mettent, l'humilient. Bassement, comme s'il était remplaçable, ils donnent la fiancée au frère. Comme s'il se résumait à cette transaction. Comme si c'était le plus important, ne pas briser l'alliance, estimons nous heureux : le mort avait un cadet. Le deuil le rend cynique. Et quelle fiancée ! Si elle n'était rien, si elle ne le méritait pas alors London n'en aurait rien à faire qu'elle soit passée de mains en mains ! Que les FitzAlan se fassent plaisir, ils ont une femme docile pour blanche mariée ! Mais elle, elle… Elle est plus exceptionnelle, plus belle et plus percutante que nulle autre. Elle a le courage de tous les Gryffons, l'envie de tous ces Serpents et en son sein il lui sait plus de loyauté que dans la couleur jaune et plus d'esprit qu'en ce bleu. Hyperbolique dans son amour, London déverse son amitié sans phare et sans pudeur, nul rouge aux joues, l'homme reconnaît qu'il côtoie la plus grande.
Cette perle-là est donnée à l'être inutile qui n'a nul besoin d'être cité. Le cadet sans saveur se verra recevoir ce qu'il a de plus précieux en ce monde. Recevoir l'héritage, le titre, de William ne lui a pas suffit, il a fallu qu'en plus de cela il gagne la main de Jezabel ! La vie a beaucoup d'humour, l'amoureux de la vie prend place dans la tombe quand celui qui n'a jamais daigné vivre reçoit tout ce qu'on peut espérer. Les rêves n'ont plus besoin d'être formulé, l'inutile les as tous réalisé.
Félicitation, imposteur, te voilà un homme comblé.
Peut-être aurait-il dû lui parler, s'approcher, tendre une main qu'il aurait posé sur son épaule. Peut-être cela aurait-il changé quelque chose, amorcé un dialogue là où il n'y a plus que des gestes. Penser à cet ami disparu qui aimait tant cet être pour qui, lui, n'a jamais eu de respect. Penser à William et reconnaître qu'il n'aurait pas voulu ça. Vraiment pas. La main gauche se cale sur l'épaule droite. Jezabel ne va pas apprécier. Son gabarit pour allier, London le tire en arrière et le retourne. Il n'est pas fier de ce qu'il fait. Voilà. Ses yeux dans les siens, il s'y accroche, appose ses deux mains sur les épaules pour qu'il ne puisse se défiler. C'est nécessaire, il doit le faire. Et ses pieds plantés dans le sol, London se tient droit, plus que du mépris, plus que de la rage, c'est la douleur qui ébranle sa voix. Planté, droit.
Inébranlable.
Pardon Jez. Tu vas encore m'engueuler. Me dire que j'fais que des conneries. Que j'ai autant de jugeote qu'un gosse, que c'est pas mes affaires. Pardon. Il est des mémoires qu'on ne peut salir.
On va aller à la volière et tu vas prévenir tes vieux que tu ne te fianceras pas à Jez.
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Ven 3 Juin - 23:22
Garrett FitzAlan
They say that they don't see what you see in me
ϟ Statut de sang : Pur
ϟ Communauté : Neutre
ϟ Situation amoureuse : Fiancé à Jezabel Olsen, bien malgré lui
ϟ Vox : William FitzAlan, son frère
ϟ Année : IIe année - recherche en magie expérimentale
Tellement de fois j'ai souhaité être toi. Ca fait longtemps, longtemps que j'ai perdu le compte. T'étais le meilleur, t'as toujours été le meilleur. Fallait être aveugle pour pas se rendre compte d'à quel point t'étais rayonnant, à quel point t'étais lumineux. Un vrai soleil. Tout le monde le voyait, tout le monde le savait. Quel con t'es, je te jure. T'avais pas le droit de laisser autant de gens dans la détresse en te cassant comme ça. Pourquoi t'as fait ça, bordel. C'était pas compliqué de faire attention, quitte à te casser la gueule t'aurais pu te démerder pour tomber sur le cul et te péter le coccyx plutôt que t'éclater la nuque ! Pour une putain de fois que t'as pas fait les choses correctement il a fallu que ça te soit fatal. T'imagines pas à combien de gens ta chute a été mortelle, finalement. Combien d'entre nous se relèveront pas de ta mort, comme toi tu t'es pas relevé. Quel con t'es, j'te jure.
Est-ce qu'elle passe, la colère ? Est-ce que ça se calme, un jour ? Ca fait trois mois que t'es plus là. Et c'est comme si tous les matins je devais te regarder mourir encore une fois. Affronter la vie sans toi, réaliser à chaque fois que tu viendras pas me secouer pour me dire d'arrêter de faire la gueule ou pour me remettre les idées en place. En place. Parlons-en, de place. Tu le sais, que j'ai jamais voulu de la tienne. Je voulais être toi, oui. Je voulais être un peu moins sombre et un peu moins chiant, et un peu moins terne et un peu plus comme toi. Je voulais que notre père me regarde comme autre chose qu'un déchet dégueulasse et que notre mère fasse au moins un peu semblant de m'aimer comme elle t'aimait toi, parce que t'étais l'héritier. Mais finalement c'est pas parce que t'étais le premier, qu'ils t'aimaient. C'est parce que t'étais toi. Et c'est pas parce que je me retrouve à ta foutue place que je me transforme en toi. Au contraire. Maintenant, tous les jours, à chaque fois que j'essaie de vivre, je te fais mourir un peu plus. Et je suis pas sûr d'avoir le droit de faire ça. On va me traiter d'usurpateur, on va penser que je suis bien content de récupérer tous les honneurs après ta mort. Comme si j'étais venu chercher sur ton cadavre tout ce qui te revenait pour me l'approprier. Je suis l'héritier. Je suis celui qui récupérera la fortune, celui qui conservera le nom, qui perpétuera la lignée, qui épousera ta fiancée. Sérieusement. Est-ce que j'ai l'air d'avoir jamais voulu épouser Jez ? Je veux pas de ce mariage. Je veux pas de ta vie, pas plus que je ne voulais de la mienne. Et toi t'aimais ta vie. T'aimais même la mienne, et tu me faisais croire qu'un jour je pourrai y arriver aussi. Je crois que t'étais le seul à le croire. Le seul que j'aie jamais réussi à décourager. La preuve c'est que Juliet s'est tirée. Jez aussi. Finalement t'aurais été le seul à pas être d'accord pour dire qu'il aurait mieux valu que ce soit moi qui me casse en deux en tombant de balais. La phrase te ferait rire, si t'étais là pour l'entendre. Moi, tomber d'un balais ? Parbleu il faudrait déjà que j'accepte de m'en approcher à moins d'un mètre de distance. Tu te serais foutu de ma gueule, ouais. Et t'aurais bien eu raison, je suppose. Mais moi je voudrais savoir pourquoi je t'entends pas, alors. Pourquoi j'ai pas ton foutu rire moqueur qui résonne à mes oreilles et pourquoi je te sens pas me foutre ton coude dans les côtes pour me taquiner. Pourquoi t'es plus là, bordel de merde.
Peu importe ce que diront les autres, je suppose. Ils auront tort et ils le sauront pas. Comme souvent. La bêtise humaine me lassait profondément, avant. Encore plus en sachant que j'en étais le parfait représentant. Je ne sais pas si c'est encore trop le cas, vu que je ne suis plus supposé penser que ma vie c'est de la merde maintenant que j'ai la tienne. Elle est peut-être un peu moins pourrie qu'avant. Mais elle vaut encore moins le coup maintenant que t'es plus là. Pourtant il faut vivre quand même. Il faut essayer, encore plus fort qu'avant, parce que c'est encore plus dur. Sécher les cours pour noyer mon chagrin ailleurs ne m'est même pas venu à l'esprit. J'y suis allé, je me suis planté sur ma chaise et je suis resté là. J'ai pris quelques notes, je crois. J'ai pas la moindre idée de ce dont on a parlé. Ce cours là comme tous ceux depuis le début de l'année. Un peu distraitement, en rangeant mes affaires, je me dis que si je tenais mon rôle un peu à cœur j'aurais pu faire semblant d'avoir un dixième de ton assiduité. Mais non. Le couloir est quasiment désert, tous les autres se sont dépêchés de rejoindre leur salle commune. Je ferais bien un tour par le lac. Peut-être qu'en plus d'arrêter d'entendre le monde, j'arrêterais enfin de m'entendre moi aussi.
Un contact sur l'épaule ; pas un contact, une poigne, et en un instant je me trouve retourné, agrippé par les deux épaules et nez à nez avec un visage trop bien connu et sacrément contrarié. En colère, ou juste dévasté ? Les deux sûrement. Sur ce plan, on n'est pas très différents. La volière. Prévenir les vieux, pas de mariage. Non mais où il se croit ?
L'air mauvais, guère impressionné par la stature du Gryffondor, j'envoie directement le plat de ma main cogner dans son torse avec assez de force pour le faire reculer et le forcer à lâcher mes épaules. Je ne supporte pas les contacts ; pas d'autres contacts que ceux de mes poings dans la gueule des autres. Ma réputation me précède, je suis à peu près sûr qu'il sait ce qu'il risque. Et si ce n'était pas le cas, le coup qu'il vient de recevoir en est le plus parfait avertissement : je ne suis pas un lutteur entraîné. Mais je suis un lutteur habitué et ses ordres, ainsi que sa pseudo menace, ne m'intimident pas le moins du monde. Au contraire. Est-ce qu'il se croit malin, à venir cogner dans des blessures béantes ? Est-ce qu'il se croit le seul à souffrir de l'absence d'un homme au moins aussi indispensable à ma vie qu'à la sienne ? Est-ce qu'il se croit en droit de jouer les chevaliers servants de sa Jezabel en marchant sur des douleurs et sur une dignité qui me sont autant légitimes qu'à lui ? « De quoi tu t'occupes, Jane ? » Je le toise clairement en relevant un peu le menton. La colère monte déjà. J'ai envie de lui coller mon poing dans les dents rien que pour qu'il réalise que, peu importe ce pour quoi il se prend, il est à côté de la plaque. Il n'a aucune forme de légitimité à se comporter comme ça. Je suis à peu près sûr que Jez n'apprécierait pas, d'ailleurs. Parce que ça ne peut qu'être pour elle qu'il fait ça, en merveilleux ami qu'il est. A cette pensée, un petit sourire méprisant se forme sur mon visage. « Tu sais je trouve que le rôle de chevalier servant n'est pas très différent de celui d'un fidèle chien-chien. Ca te va pas mal, mais si tu pouvais aller ennuyer quelqu'un d'autre pour les beaux yeux de Jez, ça me rendrait l'existence un peu moins compliquée. » Il n'a aucun droit de faire ce qu'il fait. Et ça, ça me donne l'avantage. Même s'il frappe aussi fort et aussi juste que moi, c'est moi qui suis en position de force. Aussi fort qu'il cognera. Je suis fiancé à Jez. Et c'est légitime. C'est dégueulasse, c'est injuste et ça me fait chier autant que lui. Mais légitime.
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Dim 3 Juil - 15:24
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Here comes the rain again
Falling from the stars
Oui, il connaît sa mauvaise réputation. Nul dans le château ne peut ignorer que les poings de Garrett parle plus que ses mots, que son regard jamais n'est lumineux, une parole malheureuse et c'est votre sang qui sera sa réponse. Il le sait, il n'en prend pas compte car il n'y a rien à prendre en compte, il n'y a pas à s'inquiéter. Suffisant, orgueilleux, London ne voit pas Garrett comme un homme mais comme un gamin qui essaie de se débattre quand lui frappe. Il regarde ce mioche et tout ce qu'il voit c'est un corps petit et frêle, c'est des yeux hargneux qui lui servent de bouclier. Cache toi derrière ce regard noir, attaque toi à plus faible que toi, c'est ça qui a fait ta réputation. C'est pas un mec qu'il va remettre à sa place, c'est un gosse qui joue au roi. London n'a pas peur, London se sait meilleur dans tous les domaines. Se faire repousser n’émousse nullement sa confiance, je te surpasse.
L'atmosphère change, le menton relevé fait écho au regard moqueur de London, ses poings lui démangent, ceux du Loup craquent. Mépris chez l'un, colère chez l'autre. Un pas en avant, il reprend la parole. Ce qu'il peut-être bavard, il n'y a pas à tergiverser, prendre le thé et bavarder n'est pas au programme. Déjà ne m'appelle pas, ne prononce même pas mon nom, ferme la et tourne tes talons. Rend toi utile, fait quelque chose de ton existence. Mais ça continue de parler, persuadé sans nul doute qu'il a voix au chapitre. Tu ne comprends pas, Garrett, que je sois ou non légitime dans cette histoire n'a pas d'importance. L'approbation de Jezabel, la tienne, celle de l'univers, je n'en ai rien à foutre. J'ai décidé d'agir ainsi autant pour ne pas la perdre, autant parce que tu ne la mérites pas. Je n'ai absolument rien à perdre Garrett, rien ! Ma vie s'est terminée il y a de cela presque deux années, je ne vis plus que pour elle et à travers elle. Je vis pour ces proches que je rêve de voir heureux, je vis pour sentir le sel de l'existence encore sur ma peau quelques instants. Toi tu es déjà mort. Regarde toi ! Tu vomis la décomposition par chacun de tes pores ! Elle vaut cent fois mieux que toi et tu le sais, tu ne peux que le savoir à moins d'être encore plus idiot que je ne le supposais ! Si tu avais de l'honneur, tu aurais la délicatesse de te retirer. Tu partirais sans te retourner, un salut et cela serait terminé. Cette situation aberrante serait terminée. Mais tu n'as pas de courage, tu n'es que lâcheté. Que fais-tu donc dans cette maison, Garrett ? Tu n'as pas un dixième des attributs qu'on nous attribue. Où est donc ce courage qui nous fait honneur ? Où est la hardiesse ? La force ? Tu es d'une faiblesse à pâlir, de hardis tu n'as que des poings qui masquent, tant bien que mal, ta fourberie. Si tu avais de l'ambition, on aurait pu t'envoyer à Serpentard mais tu ne sembles même pas avoir cela pour toi. Tu n'as rien. Tu n'es pas loyal, ta solitude et ton individualisme nous le crie bien assez. Tu n'es pas intelligent, ou si tu l'es ce n'est pas assez pour entrer chez les Bleus et Argent. Tu n'es rien, aucune qualité pour aucune maison.
On t'a récupéré comme les moldus adoptent des animaux blessés : par pitié. Poudlard s'occupe de toi comme un riche fait l'aumône à un pauvre : pour la bonne conscience.
London n'est pas fier de lui, alors il se trouve milles justification à un acte qu'il n'a nullement le droit de commettre. La colère au ventre, il alimente sa rage en rappelant à son souvenir toutes les raisons qui font que Garrett FitzAlan mérite sa sentence. Il faut, il en a le droit, il en a le devoir même. Il faut. Aussi, c'est avec un sourire que London entend la qualification de chien-chien. Si tu savais, mais si tu savais à quel point je suis son clébard. Il n'y a entre elle et moi aucune pudeur, je sais tout ce que je lui dois et ait une conscience bien aiguë de ce que je fais. Si tu savais les Nuits Clairs que l'on passe elle et moi, à me regarder devenir le monstre de fourrure que je suis, m'empêchant de vous égorger. Je suis son clebs, je suis son loup. Et tu as de la chance, je ne te hais pas encore suffisamment pour espérer lui échapper une nuit de pleine lune.
Sors de sa vie et tout sera bien plus simple.
La voix lourde de menace, il comble le vide imposé entre eux. Tu aimes t'éloigner, j'adore le contact. Ses doigts remuent, London a les mains qui le démangent. Pour un abruti tu as su faire mouche, ennuyer quelqu'un d'autre ? Mais voyons, tu n'as quand même pas la vanité de croire que tu es l'unique sur ma liste ? Oh c'est adorable, le FitzAlan se croit privilégié…
Toi, Lachlan, vous allez lui foutre la paix. Comme t'es un peu con je vais le répéter lentement : tu vas sortir de sa vie. Tu vas prendre le peu de courage que t'es sensé posséder et tu vas poser tes fesses loin d'elle. Parce qu'elle a pas besoin de toi, sa vie était très bien avant qu'on te foute avec elle alors tu vas être un brave petit lion et tu vas parler à tes vieux.
Un pas, encore. Un sourire qui se fait carnassier, sa main effleure la chemise.
Ou alors je m'en charge.
Une pause. Retenir son souffle, savoir pertinemment que Garrett n'obéira pas, espérer en vérité qu'il n'obéisse pas. Une pause. Avoir envie qu'il cède à la colère pour avoir une raison de bondir, l'acculer pour justifier la rage qui se déversera ensuite. Une pause où tout se mélange, envie de faire payer au cadet de vivre quand l'ainé n'est plus, payer d'être fiancé à celle qui compte. Une pause pour le haïr, pour se rappeler, pour endormir son mal-être à si mal agir. La conscience s'efface, il faut. Il faut. Sa main se referme enfin sur le col du Gryffondor, jouissance de la supériorité, il le tire à lui, tu as perdu, à partir du moment où tu as été fiancé à elle, tu avais perdu Garrett.
Je suis le chien de Jezabel et comme un bon chien je vais te bouffer. Je vais pas m'arrêter parce que tu m'donnes un ordre, j'vais pas tourner les talons pour te foutre la paix. J'vais t'acculer, encore et encore, j'vais aboyer, grogner, te bouffer le bras ou la gorge. Ta vie, je vais en faire un Enfer, Garrett. Parce que je suis un bon clébard et que les bons clébards ça protège leur maître jusqu'à la tombe.
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Dim 3 Juil - 17:38
Garrett FitzAlan
They say that they don't see what you see in me
ϟ Statut de sang : Pur
ϟ Communauté : Neutre
ϟ Situation amoureuse : Fiancé à Jezabel Olsen, bien malgré lui
ϟ Vox : William FitzAlan, son frère
ϟ Année : IIe année - recherche en magie expérimentale
Si quelqu'un avait assisté à la scène, il aurait pu voir nos volontés s'entrechoquer avec fracas. Nous nous toisons, avec assez de mépris et de colère pour écraser l'arrière-plan de douleur qui teinte le fond de nos prunelles. Assez de mépris et de colère pour nous empêcher de voir ce qu'il y a derrière. Son sourire suffisant comme une armure, il reçoit mes quelques mots sans chanceler. Je n'en attendais pas moins d'un bon petit Gryffondor comme lui. Droit dans ses bottes, le torse bombé, le bras tendu au-dessus de la tête pour voler à la rescousse de sa belle. Pauvre tâche. C'est ce que je me dis en le regardant mais je sais déjà que je suis de mauvaise foi. Je sais aussi qu'il se dit la même chose en me regardant et je sais qu'il a beaucoup moins tort que moi. Le sourire en coin que j'arbore toujours a quelque chose de déjà un peu écorché. Mais il est toujours là. Dis-moi, Jane, par curiosité : tu te penses le premier ? Tu te figures que je vais m'écraser sous ton regard criant de mépris, face à l'expression de ton visage qui me hurle à quel point tu me trouves pitoyable ; tu penses que je vais reculer devant ta posture de conquérant transpirant la suffisance ? Mais est-ce que tu as la moindre idée du nombre de personnes qui m'ont déjà regardé de cette façon là ? Qui ont déjà tordu le visage dans cette grimace pleine de dédain ? Qui ont bombé le torse pour gueuler au monde « moi, je suis un homme, et je vais écraser ce bout de déchet pré-pubère qui se prend pour quelqu'un de... non, qui se prend juste pour quelqu'un. C'est déjà trop ». Tu n'es pas le premier, Jane. Pas le dernier non plus. Tu n'en es qu'un de plus parmi les autres, qui se croit mieux que tout le monde et qui se sait mieux que moi. Mais qui ne comprend rien sur rien. Sors de sa vie et tout sera bien plus simple. T'as raison, tu sais ; comme quoi tout arrive. Si je pouvais sortir de sa vie, tout serait bien plus simple. Si je pouvais claquer des doigts et ramener William, tout serait bien plus simple. Si tu pouvais avoir un cerveau, tout serait bien plus simple aussi. Exaspéré, je lève les yeux au ciel mais la seconde d'après, il s'approche d'un pas. Je me fais violence pour ne pas reculer. J'ai pas peur de toi, clébard. Mais la perspective de sentir sa chaleur irradier jusqu'à moi me répugne à un point assez considérable. Ainsi que l'idée de porter sur moi son odeur transpirante d'animal échauffé, sans vouloir le vexer. Le voilà qui ramène Lachlan. Je ne sais pas quelles sont les dernières nouvelles mais j'apprécierais qu'il laisse mon ami en dehors de ça. En d'autres circonstances, mes propres pensées m'auraient sûrement interpellé. Le Serdaigle est sûrement la seule personne sur cette foutue planète que je puisse me vanter de compter parmi mes amis. L'idée que ce rustre imbécile s'en prenne à lui fait monter la colère d'un cran et c'est sans doute la raison pour laquelle je tiens position et supporte la proximité imposée par le Gryffondor. Il va répéter lentement parce que je suis un peu con. Encore une fois, si je n'avais pas été si énervé, j'aurais sûrement ri. C'est vrai qu'il est un exemple parfait d'intelligence, le clebs. A venir me shooter dans les chevilles sans avoir la plus petite et ridicule idée de ce qu'impliquerait ce qu'il réclame. S'il était capable de ne serait-ce que penser, il saurait que ce qu'il demande est tout simplement impossible. Mais il est évidemment hors de question que j'admette que tout ce que je voudrais, c'est lui donner raison et annuler cette union idiote. En tout cas il persiste ; un pas de plus. Je suis bien obligé de reculer ; forcé également de constater qu'à cette (non-)distance, il me domine au moins par la taille. Je n'ai jamais été très grand pour mon âge. D'où le fait qu'on me prenne pour un gamin. Qu'à cela ne tienne, il sera un autre de ces grands tas de muscles prétentieux qui aura eu tort de me sous-estimer. Ou alors je m'en charge. Cette fois c'est plus fort que moi ; un léger éclat de rire sans joie m'échappe. J'aimerais tellement voir ça. Et ce n'est pas sa main effleurant ma chemise qui va m'empêcher de me marrer en imaginant ce qu'une telle scène donnerait : lui, le né-moldu inconnu de la terre entière, qui débarque dans le manoir FitzAlan pour demander à mes parents de renoncer à l'alliance avec les Rowle. Ce serait mais d'un comique... Pour autant, j'ai bien senti son contact, et si je n'en laisse rien paraître je me suis tendu un peu plus. Qu'il ne me touche pas, ce salopard. Je ne sais pas si c'est mon rire qui provoque ça ou si c'est ce qu'il avait prévu depuis le début, mais il m'empoigne d'un coup pour me rapprocher de lui et me grogner dessus comme le fidèle clébard qu'il se targue d'être. Il est fier de ça. Je dois être un peu con effectivement, parce que j'ai un peu de mal à comprendre. Comment on peut se revendiquer chien-chien personnel et oser regarder qui que ce soit avec le mépris qu'il a dans les yeux quand il me toise ? Il se prend pour un clebs et il se croit mieux que moi ? Ses avertissements sont ridicules. De toute façon il n'y a que les inoffensifs qui se sentent obligés de formuler leurs menaces. Ceux qui sont vraiment dangereux, ils ne parlent pas. Ca se sent, ça émane d'eux. Jane n'est qu'un chiot qui essaie de hurler comme un loup. Un lionceau à la Simba incapable de rugir sans produire d'autre son qu'un pitoyable miaulement. Alors j'ai encore envie de rire. Sauf qu'il a ses poings refermés sur mon col et qu'il essaye de m'écraser de sa hauteur et de sa présence. Dire qu'il n'y arrive pas du tout serait mentir : du haut de mon mètre soixante-dix j'ai clairement l'air d'être dominé. Sauf qu'à me tenir comme ça près de lui, il en oublie l'avantage de tous les petits sur leurs adversaires plus grands dans un combat comme celui-là. Il a donné le coup d'envoi en me touchant le premier.
Le clebs bipède est exactement à la bonne hauteur pour que mon coup de boule le cueille en plein dans le nez. Surpris, il me relâche ; mais il est solide et il ne recule pas ; c'est moi, profitant d'être à nouveau libre, qui m'éloigne d'un demi pas. Juste à la bonne distance. Cogner sur des idiots assez régulièrement est loin d'être suffisant pour avoir des muscles en béton, c'est vrai. Mais avoir fait autant de kilomètres à la nage que n'importe quel champion de natation, si. Je nage depuis que j'ai cinq ans.
Jane est un idiot, donc il ne le sait sûrement pas. Mais quand on commence à développer une musculature solide avant la puberté, on grandit moins, parce qu'une bonne partie des hormones de croissance passe justement dans les muscles. Je devrais peut-être le lui expliquer, un jour. Histoire qu'il comprenne pourquoi le gosse haut comme trois pommes qu'il croyait corriger a été capable de lui balancer la plus belle torgnole de sa vie en plein dans sa belle gueule.
C'est libératoire. Les fourmillements délicieux de la douleur remontent jusqu'au dessus de mon coude, l'adrénaline s'agrippe à mes entrailles. L'air mauvais, les traits tendus d'agressivité, je le toise tandis qu'il chancelle et lui crache avant même qu'il ait pu se redresser. « T'as l'air de te complaire dans ton état de bon clebs, alors reste à ta place, pauvre crevard. Ne t'avise plus de me toucher ou je t'assure que ton beau sourire va finir éparpillé à l'intérieur de ta bouche. Retourne couiner dans les jupes de ta maîtresse, peut-être qu'elle aura la patience de t'expliquer que la vie c'est pas l'utopie dans laquelle t'as l'air de te croire. » Dans la vraie vie, on ne fait pas ce qu'on veut. Dans la vraie vie on a des obligations et des devoirs, dans la vraie vie on ne se dresse pas contre des parents qui peuvent vous foutre en prison si ça les arrange. Dans la vraie vie on ferme sa gueule et on accepte, même si ça implique d'être l'ombre d'un homme et de n'avoir pas la plus petite once d'espoir pour soi-même. Même si ça implique de passer pour un sombre opportuniste prêt à cracher sur le cadavre de son propre frère pour récupérer fortune, influence et épouse. On ferme sa gueule, et on accepte. Alors redescends sur terre, Jane. Ferme ta gueule, et fais comme moi. Tes bonnes intentions et tes grands principes ne sauveront personne. On est plus dans ta cour de récréation.
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Lun 4 Juil - 22:37
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Here comes the rain again
Falling from the stars
Bang. Choc, il recule. Hébété, il titube. Du sang coule, peut-être, ou alors est-ce seulement ses veines qui palpitent. Mal. La souffrance explose sur son crâne, se diffuse dans tout son corps, ses cellules pulsent en un rythme désordonné alors que coeur, lui, bondit hors de sa cage thoracique. Bondit vers la cause du mal pour l'agripper, pour le punir. Pour lui arracher ce front qui a trouvé le sien, pour lui rendre cent fois la pareil. Ca ne fait pas mal, ça explose son esprit et les pensées s'évaporent comme autant de souvenirs. Bang, le jeu commence véritablement maintenant. Les paroles trouvent les oreilles de London, le Gryffondor touche du bout de ses doigts son front comme s'il craignait le moindre contact. Effleurer sa peau, souffrir d'avantage. Connard. Rictus à la place du sourire. Sale connard. Vulgarité, il tombe dans le caniveau, se fait chien. Il a envie de sortir les crocs non pour lui faire comprendre mais pour lui faire ressentir. C'est son honneur qui est meurtri là ! C'est son foutu orgueil de se sentir meilleur que lui et de se rendre finalement compte que cet abruti en a dans les poings. Dans le crâne, blague de mauvais goût. Ses poings se serrent, ses ongles entrent dans sa peau, son corps encore continue de vibrer du choc. Avertissement, je n'ai pas envie d'obéir. Fait le moi bouffer alors mon sourire si ça te chante ! Ses doigts craquent, sa paume embrasse le contour de ses ongles. Mes principes, tord leurs le cou ! Ça le démange drôlement. Tu ne devrais pas me chercher, tu aurais du te casser quand tu en avais l'occasion. Tu aurais du obéir à l'ordre. Ne me touche pas ? Mais je vais te fracasser encore et encore jusqu'à ce que ton corps épouse mes coups. Me faire avaler mon sourire ? Mais le sourire grandit, il se fait carnassier. Oh merlin que tu as eu raison de répliquer car j'ai plus de milles raisons de t'infliger mes plus sombres pensées. Tout est légitime maintenant, tout ! Mais le pire, Garrett, le pire vois-tu c'est que je ne pense déjà plus. Il n'y a que du rouge dans l'esprit de London, anesthésié par le coup, l'écume de la colère au bord des lèvres, il a quelque sombre d'affreux en lui qui ne demande qu'à sortir. Vas y, tu es plus fort, vas y. Une voix au plus profond de ces entrailles qui lui murmure à l'aube de sa conscience ce qui devrait être tut. Si encore il s'agissait de cette Vox si populaire, au moins aurait-il une excuse. Rouge, tout est rouge et il va le traîner, il va le courber, il va lui apprendre la réalité. La vraie. Il va le sortir de sa zone de confort pour le balancer au coeur du brasier. London n'a pas d'excuse, le peu de respect qu'il pourrait éprouver s'effrite. Je n'irais pas jusqu'à souhaiter te mordre. Pas encore. Cela n'empêche qu'à vingt ans il n'a toujours pas apprit à faire preuve de raison, qu'il entend mais jamais n'écoute. Sans nul doute que s'ils avaient communiqué London aurait compris l'aberration de son projet comme Garrett aurait apprit à voir à travers les yeux du né-moldu mais entre ceux deux hommes là il ne peut y avoir de diplomatie. Parce que j'ignore les codes de ton monde me voilà à vouloir les bafouer et ma rage à ton encontre me fait aveugle comme sourd, et parce que toi, englué dans les tiens et dans ta petitesse, tu refuses de t'ouvrir à moi.
Ou tout simplement parce que quelque chose en nous rejette l'autre.
Sa main s'ouvre. Ses doigts se crispent. Son mal de crâne lui mitraille les tempes, rappelle constant de l’humiliation. Comment préserver Jezabel quand il se laisse atteindre par l'avorton ? Son mal de crâne lui mitraille les tempes, adrénaline pour rendre coup pour coup. Sa main gauche s'envole, son poings enfin se ferme et s'en va effleurer la joue du lionceau.
Effleurer.
Coupé net dans son élan, London s'arrête avec un air quelque peu benêt, un bref instant, avant que la rage n'enflamme ses traits. Il a esquivé. Dans les belles histoires, le héro aussi mauvais soit-il dans les premières pages, réussi au moment critique à trouver assez d'énergie en lui pour vaincre sa Némésis. La logique n'a pas d'emprise sur lui, seule la force de sa volonté compte ! C'est d'un ridicule, ces contes pour bonnes femmes sont ridicules car à l'heure actuelle, dans la vie réelle, le héro ne s'est pas assez entraîné. Ce pauvre héro a passé sa vie à profiter de l'existence et quand vint le moment fatidique, il est soumis à un adversaire qui a passé la sienne à aiguiser ses réflexes. Garrett s'est déjà battu, il a connu ce moment où l'on doit anticiper les coups pour mieux donner les siens. Il sait la façon dont les pieds doivent se poser sur le sol pour amortir les chocs, pour bondir, pour esquiver ; l'esquive n'est plus un réflexe, c'est une seconde nature, un instant qu'il écoute aveuglement. Ou du moins tout cela est l'impression de London au moment même où son poings ne touche qu'un grain de peau. Quand il comprend qu'il ne fait pas le poids. Devrait-il aban… l'abandon ne fait pas partie de son vocabulaire. Il n'envisage même pas l'idée, il ne réfléchit pas non plus à une solution de repli. Il n'appellera pas à l'aide car c'est seul qui solutionnera le problème, c'est seul qu'il traînera ce fils de sang-pur jusqu'à la volière.
Moi au moins je crois en quelque chose
Son torse se gonfle et se dégonfle sous le rythme de sa respiration, son esprit est toujours embrumé et sa rage continue de pimenter ses doigts. Il pourrait parler, trouver quelque chose pour l'obliger, n'importe quoi plutôt que cette envie encore plus dévorante de lui foutre son poings dans le visage. Ne pas pouvoir le faire rend le désir plus fort. C'est obsédant, cette idée de foutre mon poings dans sa sale gueule. Juste pour voir son regard surpris, juste pour le plaisir de ma douleur née de la sienne. Un pas de côté, il ne s'avance pas vers Garrett mais si ses jambes sont mal assurées, s'il tangue sur sa position, London en fait appel à ses réflexes de gardien. Si tu savais à quel point je me moque d'apprendre que tu as subi le plus grand des châtiments parce que je l'aurais arraché à vous. Si tu savais à quel point ta vie mais aussi celle de quasiment tous les habitants du château, m'importe. Mes beaux principes ne vous sauveront pas tous mais ils la préserveront, elle. Mes bonnes intentions sont mortes car elles n'ont rien de bonnes, elles sont égoïstes, désespérées et c'est ce qui les rend si tenaces. Oh et puis, si, tu sauras à quel point je me ris de ce qui adviendra. Cette fois cependant sa main qui remue ne s'en va pas chercher le Gryffondor, cette fois London la plonge dans sa poche intérieur pour extirper sa baguette.
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London Jeu 21 Juil - 23:14
Garrett FitzAlan
They say that they don't see what you see in me
ϟ Statut de sang : Pur
ϟ Communauté : Neutre
ϟ Situation amoureuse : Fiancé à Jezabel Olsen, bien malgré lui
ϟ Vox : William FitzAlan, son frère
ϟ Année : IIe année - recherche en magie expérimentale
Ca fait mal, hein ? Tant mieux. Déguste bien. J'espère que tu aimes ça ; ces coups ne sont pas les derniers. C'est toi qui es venu chercher la merde ; félicitations, tu l'as trouvée. Bien campé sur mes pieds, je tiens ma garde en le regardant grimacer sous le mal de crâne. Et je souris, parce que c'est bien fait, parce qu'il n'a que ce qu'il mérite, parce que ça me fait toujours un bien monstrueux de trouver un exutoir à cette rage qui n'en finit pas de grandir. Tu sais quoi, Jane ? Je crois que c'est la première fois que je cogne depuis la mort de William. Ou en tout cas en étant bien conscient de ce que je fais. Ca a une saveur différente de quand j'ai trois grammes dans le sang. C'est presque mieux. Parce que je me rends compte que tu enrages, parce que je me rends compte que ça te fait mal, que t'es surpris, que t'es vexé, que tu voudrais m'arracher les yeux mais que tu sais déjà très bien que tu ne m'auras pas. Parce que de nous deux, le bleu, c'est toi. Je suis peut-être un raté mais je suis un raté habitué à se battre. Habitué à se battre avec les autres, à se battre avec lui-même, à se battre avec la vie. C'est pas toi et ta pseudo rancœur qui allez me faire peur. J'ai pas grand chose à perdre. Sur ce point là non-plus, on n'est pas très différent.
London attend trop longtemps avant de cogner. Il réfléchit, il hésite ; il fronce les sourcils et son visage entier se crispe quand il se décide à envoyer son poing. Ca fait beaucoup trop de signes avant coureur pour qu'il puisse espérer me toucher. Il frappe vite, pourtant ; plus vite que je ne l'aurais pensé et mon esquive ne me permet pas d'éviter entièrement le coup. Je sens sa main frôler ma peau, le déplacement de l'air qu'il entraîne avec ton bras. C'était moins une. Mais il ne m'a pas eu. Je souris, triomphant. Puis je vois son air ahuri et j'éclate littéralement de rire, trop heureux de pouvoir me moquer si légitimement. Alors, Jane, ça y est, on réalise que ça se passe pas toujours comme dans les contes pour enfants ? T'es pas le héro d'une grande aventure. T'es qu'un clebs pathétique incapable d'aligner un coup de poing sur un mec que tu dépasses de presque vingt centimètres. Pas trop déçu ? Dans la vraie vie, le gentil ne gagne pas souvent. Et aujourd'hui, il se prend une bonne branlée.
Moi au moins je crois en quelque chose. Je rigole de plus belle. Ce qu'il peut être dramatique. A croire qu'il se pense vraiment dans un roman d'aventure. C'est facile de se moquer et de rire ; de se prétendre au dessus de ça pour ne pas montrer que ça nous atteint. Lui au moins, il croit en quelque chose. Bien. Tiens-moi au courant, si ça te mène quelque part. Les espoirs sont bons pour ceux qui ont les épaules pour les mener au bout. Pour ne pas se laisser écraser par eux ; par ce qu'ils pèsent de déception quand ils ne suffisent pas à leur propre accomplissement. Moi je n'ai pas les épaules pour ça, alors je me laisse croire que personne ne les a et que tout le monde finira comme moi : vouté par le poids de ses échecs et trop fatigué pour recommencer. Trop effrayé par la douleur des espoirs déçus pour se risquer à croire encore. Peut-être que j'ai raison. Mais si les dernières années m'ont appris une chose, c'est qu'au final, on ne va pas vraiment plus loin quand on ne croit en rien. On s'épargne les désillusions mais on ne va nulle part. Alors, peut-être que Jane va droit dans le mur avec ses grands principes. Mais c'est toujours mieux que de rester sur place. Son coup m'a manqué. Ses mots, non. Mais je ris encore. Alors ça ne se voit pas. Et je vais lui foutre encore mon poing dans la gueule. Alors ça se verra encore moins.
Je m'apprête à m'avancer, les muscles bandés ; mais il me prend de court, et d'une façon qui me semble brusquement affreusement déloyale. Alors qu'en fait, c'est juste relativement logique de se servir de sa baguette quand on est un sorcier. Le sort m'atteint directement et je me fige sur le coup, sursautant légèrement en voyant les murs vibrer autour de moi. Le sol semble se dérober ; je me sens perdre un peu l'équilbre, cherche autour de moi quelque chose de stable à quoi me fier. Tout bouge. Même lui. Il va sûrement en profiter pour m'attaquer ; c'est ce qu'un adversaire pas trop con ferait, en tout cas, alors je recule, cherchant en même temps ma propre baguette. Elle est quelque part, mais j'ai du mal à me souvenir, la gauche et la droite se confondent, mes propres doigts ont l'air de se mélanger à chaque mouvement. Bon sang mais quel connard ! Ma main balaie l'air devant moi, sur le côté ; trouve le mur, y prend appui plusieurs fois à mesure que je continue de reculer. Alors seulement mes doigts libres se referment sur le bois de pin que je brandis, plus pour faire hésiter Jane que pour me défendre concrètement. Je marmonne rapidement un Finite en direction de ma propre poitrine, annulant le sortilège de confusion. Il m'a suivi, il est encore proche, et il me tient en joug. Mes sens se sont à peine remis dans l'ordre que je plonge sur le côté pour esquiver le sort qu'il me lance et qui va se perdre au fond du couloir. Je réplique immédiatement avec un Stupefix qu'il esquive, aussitôt suivi d'un Incarcerem qu'il pare. Mon coeur bat à tout rompre, l'adrénaline suinte dans mes veines. Il va regretter ça. Il va regretter ses mots. Il va regretter les foutus principes qu'il me plante en travers de la gorge. « Lachlabask ! » Les étincelles rouges jaillissent devant moi et s'écrasent sur le bouclier magique qu'il vient de créer, délivrant des gerbes de fumée qui montent en volutes dans une myriade de crépitements. Bouchant son champ de vision. Avant qu'il ait pu voir quoi que ce soit, je me suis jeté sur lui, balançant une première fois mon poing dans ses côtes avant de le percuter de plein fouet. Emporté par mon élan, nous roulons sur le sol ; les dalles de pierre meurtrissent mes épaules et mon dos ; je grogne sous l'effort et sous la douleur, les poings crispés sur ses vêtements, essayant de le cogner contre le sol, de lui claquer la tête par terre, en parant au mieux ses tentatives de contre-attaques. Il a beau n'être pas très entraîné, il est grand et fort, au moins aussi athlétique que moi. Une confrontation comme ça n'était peut-être pas à mon avantage mais vous conviendrez que j'ai eu autre chose à faire que me poser cette question avant de lui foncer dessus. Je ne sais pas trop comment, mais il me fait basculer sur le côté et se retrouve au dessus de moi. Une main sur ma gorge ; je suffoque ; mon poing dans son visage, sa prise se desserre, j'agrippe son poignet pour l'écarter de moi. Son poing dans ma gueule ; mon genou dans ses côtes : il tombe sur le côté, j'en profite pour me relever péniblement, m'éloigner d'un pas ou deux pour redresser ma garde pendant qu'il se campe lui aussi sur ses pieds. Je sens quelque chose de chaud et poisseux couler sur mon menton, mais tout mon visage me fait souffrir. Difficile de savoir si ça vient de mon nez ou de ma lèvre. Peu importe. Pas besoin d'une vision d'aigle pour voir qu'il n'est pas en meilleur état que moi. Un rire sans joie secoue mes épaules. « Alors, ça te plait, la vie réelle ? C'est beaucoup moins sympa que dans tes belles histoires, hein ? Le truc rouge, c'est du sang. J'sais pas si ça existe, dans ton monde, mais dans la vraie vie y'en a beaucoup qui coule et dans l'idéal il faudrait que ça reste à l'intérieur de toi. » Dans mon monde à moi, ça coule beaucoup. Beaucoup trop. Des poignets, des nuques ouvertes sur un terrain de quidditch. Du corps déchiré de celui qu'on aura sûrement aimé le plus fort sur cette planète de merde. « Alors tu ferais mieux d'aller jouer avec ton os avant de te blesser pour de bon. » Mais tu vas en redemander, hein ? T'as intérêt à en redemander, si t'en as un peu dans le ventre, si tu veux faire au moins un peu honneur à ton titre de preux chevalier. Tu vas venir encore et tu vas te péter les dents. Et ça va me faire mal et ça va me faire du bien. « Pauvre clébard. »
Sujet: Re: Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London
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Drenched in my pain again, becoming who we are {Garrett&London