Anxieux, fébrile, Alaric parcouru d’une main sa chevelure rebelle qui lui tombait devant les yeux. Il était rare que le Serdaigle soit sujet au stress mais là, il n’avait pas d’autre choix que de stressait. Pour la première fois depuis quelques jours il avait enfin un peu de temps de libre et espérait voir sa jumelle. Les derniers jours furent difficile pour l’héritier puisqu’il s’était plongé complètement dans ses révisions et il avait besoin de calme.
Début de soirée, journée, terminée. Exténué Alaric avait prit l'habitude de ce ressourcer à l'extérieur du château mais il pensait depuis peu à chercher sanctuaire ailleurs. L'été réchauffait l'Ecosse et les jeunes élèves se traînaient en masse dans la cours de Poudlard. Et là où étaient les autres élèves, il ne voulait pas y être. Morose, il était, amer. Il marchait le corps serré dans sa chemise parfaitement ajusté, indifférent aux gens qu'ils dépassaient, un par un, deux par deux. Puis lorsqu'il trouve finalement un coin qu'il semblait tranquille, il regarda les alentours en cherchant des yeux et tomba sur une silhouette qui ne lui était pas inconnue.
Elle était là au loin, adossée au tronc d’un arbre qui surplombait la jeune fille de ses nombreuses branches. Mains dans les poches, d’une allure assurée, son frère la rejoint en quelques pas, et offrit son habituel sourire en coin. « Bonjour ma jolie. » La remarque s’ourlait d’un accent malicieux mais pas moins sincère. La jeune blonde se redressa, un peu gauche et balaya d’une main légère son uniforme.
Elle avait l’air mal à l’aise, ce que Aalric mit sur le compte de sa remarque et ne relève pas. Sourcils relevés, il étira son sourire aux lèvres d’une manière qui traduisait son amusement. Avant qu’il n’ait pu achever sa question, Emeline l’interrompit en saisissant le sol de sa chemise ; et dans un élan, elle enroula ses deux bras autour de la taille et pressa son visage sur le buste de son frère.
Le contact inattendu l'empêcha sur le coup de réagir immédiatement. Pourtant, quand son esprit se remit de la surprise, Alaric eut un sourire insolent tout en rendant son étreinte, il en profita pour renchérir l'étreinte. Mettant de côté son stresse et son épuisement. Ses mains prirent position l'une dernière sa nuque, l'autre autour de sa taille, approchant sa soeur d'un peu plus près, comme pour mieux savourer le moment. Elle l'avait manqué, il allait profitait de cet instant pour se détendre et évacuer le stresse accumulait depuis plusieurs jours. Il prit la peine de mettre fin à leur agréable étreinte, dévoilant une mine amusée. Celui-ci porta son regard aux doigts d'Emeline, crispés sur sa chemise. Un souffle d'amusement s'échappa de son nez. « Adorable. » songea-t-il.« Voilà une bien plaisante façon de me dire bonjour soeurette. »
Mais aussitôt elle parut gênée. « Désolée, tu m'as tellement manqué » murmura-t-elle quelque peu troublée. A nouveau, le visage du Serdaigle s'anima d'un air amusé et très sûr de lui. C'était ce côté farouche et timide, ces cheveux bruns qui cachaient un de ses yeux, sa voix assurée. Elle ressemblait à une petite chose douce et fragile tout en étant très sûr d'elle et tentatrice à la fois. Alors qu'Alaric lui avait cette particularité que les autres le prennent pour un élève très orgueilleux et vaniteux. Mais la vérité était tout autre.
« Je ne t’en veux pas voyons. J’ai connu plus désagréable comme accueil. » railla-t-il. Il replaça derrière son oreille la mèche de cheveux qui voilait le regard d’Emeline, avant de plonger à nouveau les mains dans ses poches. « Comment vas-tu ? »
lumos maxima
Sujet: Re: Love is blind | Les jumeaux Wolf Jeu 14 Juil - 20:29
Émeline Wolf
Avant même notre naissance tu étais à mes côtés, qui d'autre pourrais-je un jour aimer autant que toi ? You'll be mine, my love
ϟ Situation amoureuse : Célibataire, mais honteusement amoureuse
ϟ Vox : Celle de son frère jumeau, Alaric, pour qui bat son coeur en secret
ϟ Année : Deuxième année universitaire en soin et études des créatures magiques
L 'étreinte.
Les premiers instants de la soirée avaient toujours été les préférés de la jeune Emeline Wolf. Ce moment où le soleil entame sa lente descente et où le ciel se pare de douces et chaudes couleurs pastels rosées et orangées tandis que l'air se rafraîchi lentement et que chacun entame ses préparatifs d'après cours. Généralement, la jeune femme passait ces instants assise dans un coin isolé, le coucher du soleil la rendait mélancolique et elle appréciait se retrouver avec ses souvenirs et ses sentiments. Seule avec elle même, seule avec ses tracas et ses désirs toujours inassouvis. Aujourd'hui ne faisait pas exception, et la descendante de Merlin s'était découverte de sa lourde cape de sorcier, il faisait bien trop chaud pour en avoir besoin, et s'était dirigée vers l'arbre le plus grand et majestueux qui bordait le lac noir. Elle avait coutume de s'adosser à cet arbre jusqu'à ce que l'heure du festin soit venu au château. Les élèves de second cycle avaient bien plus de liberté que les plus jeunes élèves, et Emeline ne pouvait que la savourer tant les instants de cours dans le château pouvaient être difficiles parfois.
Ses magnifiques yeux clairs fixaient l'astre du jour qui se cachait peu à peu derrière les collines verdoyantes de l'Ecosse tandis que la lune faisait doucement son apparition, à mesure que la lumière se tamisait. Emeline soupira longuement et ferma ses yeux un instant. La mélancolie. Oui. Comme bien souvent à cette période de la journée, les pensées de la jeune femme se tournaient vers Alaric. Que faisait-il à cet instant ? Avait-il terminé sa journée de cours ? Riait-il auprès de ses amis ? Faisait-il la cour à une demoiselle ? Ou était-il nu sous l'eau chaude des douches réservées aux élèves de second cycle ? Cette pensée fit frissonner la jeune femme. Elle ne comptait plus les fois où elle imaginait ce corps qu'elle avait pourtant déjà vu de nombreuse fois étant enfant mais qui lui était désormais en partie inconnu. Elle imaginait les courbes adultes du corps de son frère jumeau. Son torse d'une musculature sèche qu'elle appréciait toujours reluquer lorsque les jeunes gens se rafraîchissaient lors des plus fortes chaleurs estivales. Ses larges épaules. Elle imaginait honteusement à quoi ressemblaient ses fesses sur lesquelles elle ne pouvait s'empêcher de poser les yeux parfois, et se demandait de quelle manière il entretenait ce qu'il cachait de tous.
Elle n'avait jamais connu l'intimité avec un homme, refusant catégoriquement de céder à des pulsions animales pourtant bien présentes. Elle avait une volonté que bien du monde pourrait envier si elle n'était pas aussi immorale. Elle souhaitait conserver sa vertu, offrir sa virginité à son âme soeur, cet homme qui lui était si cher, cet amour interdit pour qui elle brûlait de désir. Elle avait pourtant plus d'une fois été tentée d'oublier ses envies dans les bras d'autres garçons, mais n'avait jamais réussi à passer ce cap, ce qui lui avait valu durant quelques temps une réputation d'allumeuse farouche. Réputation qu'Alaric avait pris grand soin d'anéantir en même temps que quelques dents, du moins c'est ce que la jeune femme imaginait.
Perdue dans ces pensées lubriques, le corps mouillé de son frère jumeau et la sensation que pourrait lui procurer le contact de ses mains glissant sur une peau parfaite et si douce comme elle se l'imaginait, elle n'avait pas entendu cette personne s'avancer vers elle, et pourtant les mots que l'homme prononça ne lui étaient pas inconnus. « Bonjour ma jolie ». Des paroles qu'Alaric lui servait bien souvent et qui ne manquait jamais de la faire rougir intérieurement. A cet instant, pourtant, elle rougissait physiquement, honteuse d'avoir été prise la main dans le sac alors qu'elle se laissait aller mentalement à des pensées obscènes frôlant l'indécence morale.
La jeune femme se leva précipitamment et pris son frère dans ses bras afin qu'il ne perçoive pas de son fard. Si le geste avait d'abord été purement défensif, la jeune femme se détendit sous le contact de cette étreinte si chaleureuse qui lui avait tellement manqué. Elle ne se souvenait plus exactement depuis combien de temps elle n'avait pu prendre son frère dans ses bras, le fait qu'ils suivent tous deux des cursus différents et ne soient pas dans la même maison n'arrangeant guère leurs rencontres. Alaric plaça ses mains sur la nuque et les reins de la jeune femme et la peau de celle ci s'éveilla sous ce contact. Merlin, qu'elle aimait cet homme. Resserrant à son tour d'avantage son étreinte, elle se retint d'innonder son coup de doux baisers. Elle n'avait pas le droit, elle le savait. Mais après tout... N'avait-elle réellement pas le droit d'embrasser son frère ? Avec les années, ses sentiments lui avaient fait oublier les contact que des frères et soeurs pouvaient naturellement avoir sans paraître tendancieux. Elle avait oublié quelle tendresse elle pouvait lui accorder.
« Voilà une bien plaisante façon de me dire bonjour soeurette. »
Émeline n'avait pas encore tout à fait réussi à ravaler toute la gêne qu'elle éprouvait de voir débarquer Alaric au moment précis où elle l'imaginait dévêtu, et elle su rapidement que ce dernier avait remarqué son inhabituel renfermement.
« Je ne t’en veux pas voyons. J’ai connu plus désagréable comme accueil. Comment vas-tu ? »
La jeune femme esquissa un sourire devant la mine sarcastique de son frère. Il avait décidément le don pour changer son état en un claquement de doigt, en une parole. Reculant d'un pas et cherchant par tout moyen de se donner une contenance le temps que son coeur reprenne un rythme normal, Émeline pris la main de son jumeau dans un geste chaste.
« Je vais bien, mais je suis éreintée. Les hippogriffes étaient parvenus à briser leur enclos, et le professeur Carilhian nous a chargé de les chercher et les ramener à bon port... Ca nous a pris tout l'après midi, heureusement que je n'avais que soin aux créatures magiques cette après midi. »
Emeline ne pu retenir un léger rire au bon souvenir de la galère que cela avait été de dénicher les 12 créatures volantes pour les ramener dans leur enclos. Bien entendu, elle savait y faire avec les hippogriffes mais il ne fallait pas oublier qu'eux aussi raffolaient de liberté. Elle entama timidement quelques pas, espérant qu'Alaric suivrait son initiative. Elle avait envie d'une petite promenade crépusculaire avant de retourner au château pour le diner et de devoir une fois de plus rendre son frère à sa maison.
« Et toi, tu vas bien ? Ta journée s'est bien passée ? »
Sujet: Re: Love is blind | Les jumeaux Wolf Sam 16 Juil - 10:06
Sa main était si douce et frêle. Assis là, au bord du lac, Emeline et Alaric installaient en tailleurs silencieux. Alaric sentait doucement poindre une triste mélancolie dans un coin de son coeur. L'éloignement avec sa soeur, il ne le supporte pas. L'angoisse d’être seul une nouvelle fois, sans contact avec elle si ce n'est les lettres qu'il recevait de sa soeur quand les heures devenaient des jours. Il était seul. Solitaire, abandonné par le seul être qu'il aimait, délaissé dans un amas étouffant de règles, de lois, ici à Poudlard. Il ne bougeait plus depuis longtemps déjà, les jambes ramenées vers son torse, son regard lointain, perdu dans des contrées inconnues que lui seul pouvait arpenter. A ses côtés, Emeline, son parfum rappelait, les longues journées et soirées au manoir familial. Des moments qui semblaient lointains à présents. « Je suis également épuisé. » murmure-t-il sans même avoir jeté un regard en direction de son interlocutrice. La tempête qui prenait en assaut le coeur du jeune sorcier déforma sa figure dans une moue de dégoût mal-retenue. « Mes insomnies sont plus présentes qu'auparavant. Je passe mes journées et mes nuits à faire le tour du château, à revoir mes cours que je connais déjà sur le bout des doigts.. J'attends une réponse de père au sujet des vacances d'étés. » Quelques jours auparavant, le Serdaigle avait écrit une courte lettre adressait à son géniteur. Il avait décroché un stage dans un bureau d'ingénieurs à Londres. Ces mots, écrits consciencieusement sur un beau parchemin de qualité. Remplie de mots soigneusement choisis en expliquant que ce stage était une chance, sa chance.
Il voulait rendre fier son père, sa mère…sa soeur. Alaric avait tant déçu sa famille, depuis sa plus tendre enfance, qu'il se devait de redorait son blason. Sa répartition avait été le début des ennuies pour le jeune homme.
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« Serdaigle ! » Son regard n'avait fait qu'un tour, une sensation étrange s'était emparé de lui. La panique. Ses sentiments se bousculèrent entre eux. Il l'a chercha du regard. Emeline. Sans attendre il s'était levé du tabouret un peu trop brutalement et manqua de rater la marche. Son coeur battait à vive allure, presque douloureusement alors qu'il avait prit place à la table des Serdaigle, le regard plongeait vers la table des verts. Il était là, admirant sa soeur au loin, ses yeux la transperçants. Il avait honte.
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Il avait besoin d'un peu de divertissement, il entendait encore le vrombissement des déplacements emmêlés des escaliers dans sa tête, telle une effroyable mélodie. Et le silence de la bibliothèque, l’odeur poussiéreuse des livres. Les rires des autres élèves en cours, des professeurs les sermonnant. Sans un mot, Alaris se leva brusquement, offrant sa main à celle de sa soeur. « Marchons un peu. »
lumos maxima
Spoiler:
Pardon pour la taille, je me rattraperais au prochain.